alors euh voilà (rien à voir avec DM) :
°° Une petite mortCe souffle furtif sur ma nuque : rafraichissement du bulbe. C'était fougueux et doux. Ma carotide s'en souviendra. Un instant très court qui persistera dans ma caboche tendance à la redite. Rembobiner jouer rembobiner ralenti détails scrutés. Les lèvres étaient tendres, la barbe picotait, mon cou marqué à jamais de ce baiser qu'on n'attendait. Peut-être un pochtron : confusion avec sa compagne ménopausée. On peut tout imaginer. Néanmoins c'est bon de rêver quand on n'a plus que ça à ruminer, que la couleur des autres films commence à passer. Songer grand nigaud mains zélées par derrière s'approchant déposer son présent puis s'enfuir discrètement. Cheveux bruns bataille au vent fier de lui siffloter gaiement. Sourire en coin savourer l'instant. Pourrir les cervelles des jeunes filles voilà sa mission : sucrer leur vision qu'elles deviennent accrocs, qu'elles en redemandent et quémandent leur dose. À genoux qu'elles supplient, s'engourdissent d'attendre les princes qu'on leur a promis. Restera ce baiser sur leur pouls cicatrice douloureuse ne pas s'en lasser. Petite mort à toujours ressassée.
10 juillet 2007
Le mât des couillidésLes petits garçons, c’est mignon. Ça court partout, ça se bagarre, ça joue à la poupée. Jusqu’au jour où l’étendard de leur virilité jaillit de dessous leurs draps Action Man. L’enfant meurt, pressé de grandir, de se servir de ce tuyau auquel il ne connaissait pas cette utilité. Alerte, réactif, Popol n’en est pas moins lâche, toujours accompagné de ses deux fidèles testicouilles (dans la plupart des cas). Dès lors que le fantassin s’est dressé, plus rien d’adorable n’est à espérer du mâle. Son cerveau n’est plus irrigué, l’appendice qui pend sous son ventre pompe invariablement le sang qui lui était jusqu’alors destiné. Sans relâche, l’homme cherchera pour son excroissance un nid où se loger, quel qu’en soit l’endroit. Il aura besoin de faire croire à son phallus qu’il est fait pour creuser multiples galeries tel une taupe bigleuse et dure de la feuille. Jusqu’au jour béni où le soldat se ramollira puis s’effondrera, pathétique, entre ses deux cuisses. C’est pour cela que l’homme a créé la médecine. Ainsi, il a trouvé un moyen de redonner une seconde jeunesse à son spaghetti pas cuit, afin de ramoner mémé jusqu’à sa mort, parce que les mains c’est bien pratique mais à partir d’un certain âge l’arthrite est trop douloureuse.
Ah c’est méchant mais ça soulage.
27 juin 2008.
ChimèresIl est des soirs où
Elle se nourrit de fiction :
Alimenter son fantasme.
S’endormir, vite,
Se dévorer dans sa déraison.
Se glisser dans ces abîmes cotonneux,
Tendres péchés appliqués chaque nuit,
Onguents parfumés de mélancolie.
Autophagie dans le ça.
Mots sublimes, économes,
Gestes précis, puissants, subtils.
L’inassouvi du songe est insoutenable.
Meurtrie dans sa chair au son du glas,
Trop matinal et strident,
Elle s’enfouit sous les draps chauds,
Savoure les souvenirs de la nuit passée.
11 septembre 2007
Neverland… me, down againLa muse dans la poitrine, j’avance vers le réel. J’y vole les éléments nécessaires à l’assouvissement de son besoin. Elle me murmure les squelettes. J’y applique la chair de mes chimères écorchées. Je crée des corps mouvants, conditions de sa survie. Elle y insuffle les bulbes de l’imagination, les plante dans ma jachère, mais ils ne germent que rarement. La nécrose du sol empêche la prolifération des univers qu’elle souhaite m’inoculer, mais elle ne perd pas espoir de voir un jour le fruit de ses efforts récompensés par d’opulentes productions.
La muse est multiple. Hébéphrénique éternelle qui loge dans ma cage thoracique. Elle est ma fenêtre alternative sur l’extérieur, mon troisième oeil ;
see the stars they’re shining bright. J’attends l’éclosion de son travail en moi ; je redoute, je jubile d’avance. C’est quand mon sommeil est profond que j’en perçois les premières lueurs. J’aime ce que je découvre. Pourtant, la peur ne me quitte pas. Parfois la Pandore est une très jolie boîte.
1 juillet 2008
voilà
Dernière modification par God_Schizo (16-11-2008 20:56:01)

Appelez-moi Pivot, Bernard Pivot